Mardi 18 septembre, Axel Renaux, professeur d’arts visuels, ses élèves, Géraldine Goujon, documentaliste, ont visité l’exposition de photos déployée dans tout le petit village de Barro ; elles ornent ses murs, sa rivière, ses places et son église d’œuvres souvent politiquement engagées. Et cela en particulier en faveur de la cause des migrants comme en témoignent les reportages de Matthieu CHAZAL (« Mossoul, après les combats – Chroniques du Nord de l’Irak »), Mojahed ABO AL-JOOD (« Goodbye Aleppo – Les journées du reportage de Bourisp »), Cyrille BERNON (« Idomeni, Europe, 2016 – Une enfance dans les camps » – Festival de Dax), Narciso CONTRERAS (« Traverser la Libye : le marché aux humains », Prix Lucas Dolega), et de l’association GIGACIRCUS (« Hospitalité en actionS – Re-sculpter le monde »).
Les élèves d’arts plastiques ont rencontré Laure Vouters, une photographe autodidacte française. Après ses études d’arts appliqués, Laure Vouters a travaillé dans la communication en tant que directrice artistique pendant une trentaines d’années, et il y a 5 ans seulement, elle a décidé de se lancer dans la photographie. Elle fait ses débuts avec des photos de voyage en noir et blanc mais « son rapport au monde s’est répandu en couleurs » et un jour elle a voulu raconter une histoire. C’est là qu’elle a fait la rencontre de Jacqueline. « Parce que leur histoire d’amour est belle, Jacqueline veut la raconter, comme un désir d’éternité. En 2008, elle s’est mariée avec Serge, son amour de jeunesse. Perdu et retrouvé trente ans plus tard. » Laure a décidé d’immortaliser leur histoire. Pendant 3 ans, la photographe a appris à connaître et comprendre le couple, toujours accompagnée de son appareil photo discret pour ne pas surprendre et ne capturer que les vraies émotions, que les « pépites » dans leurs yeux. Sur les 9 000 clichés « pris avec le cœur », 60 ont été sélectionnés pour apparaître dans un livre où les photos sont classées par saisons car elles représentent le déroulement de la vie et tous les moments importants qu’elle contient. Cependant ce livre ne contient pas simplement des photos mais tout un texte racontant l’histoire de Serge et Jacqueline car « une photo ne vaut pas mille mots. Il faut des mots à coté. »
-un article de Goursaud Victoria