Depuis mardi 17 mars 2020, le gouvernement français impose aux petites, moyennes et grandes surfaces alimentaires de limiter le nombre de personnes présentes en même temps dans le magasin.
Pour ma part, j’ai fait mes courses dans une petite surface d’une enseigne dont je tairai le nom et , comme tout le monde, j’ai attendu que l’on m’autorise à entrer. Une jeune vigile, en intérim, organisait les allers et venues des consommateurs et consommatrices qui patientaient paisiblement, leur caddie en main. Seules vingt personnes maximum pouvaient circuler en même temps dans le magasin.
Par précaution, je portais un masque et très vite c’est devenu gênant et contraignant : comment font les personnels pour le supporter toute une journée en plus de leurs gants jetables ? J’ai une pensée toute solidaire pour eux.
Afin de permettre à d’autres d’entrer dans le magasin, j’ai rapidement effectué mes achats, essentiellement alimentaires. Cependant, tous les rayonnages étaient achalandés, ce dont je remercie le gérant et le personnel, mais est-ce une concurrence loyale face aux autres commerces qui sont fermés ?
Je rapporte ici le témoignage d’une propriétaire d’une boutique de vêtements « je suis écœurée de voir que les rayons vêtements, chaussures, les bijouteries du magasin ### restent ouverts. Les galeries commerciales sont fermées, mais à l’intérieur même des magasins, on peut tout acheter, tout ce qu’on l’on trouve habituellement dans notre rue piétonne ! » (Sylvie à Sablé-sur-Sarthe, France3 région)
C’est une preuve, à mon avis, d’une guerre économique planétaire et sans précédent.
Est-ce l’occasion de changer de modèle ? Comment le mettre en oeuvre ? Qui osera ? N’allons-nous pas consommer de plus belle dès que le confinement sera terminé ? À moins que les ressources des consommateurs ne le leur permette pas…
Géraldine Goujon